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Quand on devient vegan, on doit affronter toutes sortes d’arguments et d’objections sur notre nouveau choix de vie. Nos proches, nos collègues ou même de parfait-es inconnu-es peuvent essayer de nous titiller pour nous montrer à quel point on a tort d’être vegan ou alors à quel point eux ne pourraient JAMAIS devenir vegan parce que x ou y. Ces conversations, tu vas y passer c’est une certitude, alors autant être un peu préparé-e ! Bienvenue au pays de l’ignorance et/ou de la mauvaise foi ! Voici une sélection de 10 arguments anti-vegan fréquents et comment y répondre !

1) « On a toujours mangé de la viande, c’est normal/naturel/nécessaire »

Continuer à faire quelque chose uniquement parce qu’on l’a « toujours » fait historiquement, ce n’est pas vraiment un argument qui tient la route. Il y a toujours eu des crimes (viols, meurtres, esclavage…) ça n’en fait pas des choses acceptables.

Manger de la chair animale n’est pas nécessaire ! Aucun ALIMENT n’est indispensable. Ce sur quoi il faut se concentrer, ce sont les NUTRIMENTS. Et le nutriment primordial présent dans les produits d’origine animale c’est… je te le donne en mille : la vitamine B12.

Par ailleurs, j’ai également évoqué le « naturel » dans mon article sur la vitamine B12. Naturel ne veut pas dire « sain » ou « bon » par essence (attention aux paralogismes) !

2) « Mais le lion mange bien la gazelle ! »

On est ici un peu dans la même veine que l’argument précédent. En se comparant à une autre espèce animale que la nôtre, on commet une erreur. En effet, les lions sont des carnivores stricts, ce qui n’est pas notre cas car nous sommes omnivores ! Nous pouvons donc manger et digérer des matières d’origine végétale ou animale. Nous sommes donc capables de choisir ce qu’on souhaite manger, un luxe que les lions n’ont pas. Nous n’avons également pas les mêmes contraintes de vie que le lion dans son milieu naturel.

De plus, les lions ont également d’autres comportements que nous ne souhaiterions pas adopter n’est-ce pas ? Se lécher les testicules et tuer les lionceaux ? Perso ça me chauffe moyen…

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« Laissez-nous tranquille merde ! »

3) « Les vegans sont carencés »

Il existe dans le régime végétalien un certain nombre de nutriments dits « critiques« . Ces nutriments ne nécessitent pas obligatoirement une complémentation ou une supplémentation, mais il faut veiller à des apports corrects. Ces nutriments sont les suivants :

  • Vitamine B12 (nécessite une supplémentation ou la consommation suffisante de produits enrichis)
  • Iode,
  • Vitamine D,
  • Calcium,
  • Fer,
  • Acides gras Oméga 3,
  • Sélénium,
  • Protéines,
  • Zinc.

Hors problème de santé spécifique, il est plutôt facile de bien équilibrer son alimentation et d’être un-e vegan en bonne santé ! On se supplémente obligatoirement en vitamine B12 (je ne le dirai jamais assez) et on surveille ses apports en autres nutriments critiques listés ci-dessus. Finalement, dans n’importe quelle alimentation, il faudrait veiller à manger correctement ! 🙂

4) « Et les protéines ? »

Viande = protéines. C’est automatique et pourtant tellement simpliste ! Comme je l’ai déjà dit de nombreuses fois, il y a des protéines absolument partout dans l’alimentation végétale, les meilleures sources étant : les céréales, les légumineuses et les oléagineux.

Le bon combo : manger varié et à sa faim en incluant plusieurs portions par jour de bonnes sources de protéines végétales (pois chiches, cacahuètes, pâtes, riz, haricots secs, amandes, pistaches, légumes variés…).

Pas besoin d’épiloguer sur les protéines : à part dans les cas graves de malnutrition, pas de soucis à se faire !

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« Look ! Proteins everywhere ! »

5) « Vous devez vous supplémenter en vitamine B12, c’est pas naturel d’être végane »

Renvoi direct vers mon article sur la vitamine B12 et le véganisme (oui je sais on y revient beaucoup mais il faut ce qu’il faut ma bonne dame) !

6) « Et si tu te retrouves sur une île déserte avec un cochon ? »

Il faut reconnaître que celui-ci apporte son lot d’exotisme mais il ressort assez souvent mine de rien.

Honnêtement, je ne sais pas ce que je ferais si je me retrouvais dans cette situation, mais entre nous : ça a quand même relativement peu de chance de se produire non ?

En plus, il ne faut pas oublier que le véganisme ce n’est pas mourir pour la cause non plus. Il ne faut pas oublier que quand on passe en mode survie, les règles sont légèrement bousculées… Donc pardon les carnistes hein, mais j’attends que toutes les conditions soient réunies pour que ça se produise et je vous rappelle pour définir les modalités d’accord ? 😜

7) « Et le cri de la carotte quand on l’arrache de la terre hein ? »

Un autre grand classique qui commence à nous sortir par les narines : le fameux « argument » du « cri de la carotte ». Selon certaines personnes, les végétaux aussi pourraient ressentir la douleur quand on coupe leurs feuilles, qu’on arrache leurs racines de la terre… Cette réflexion est censée nous amener à la conclusion suivante : tout le monde souffre, végétaux, animaux, donc open-bar on peut manger tout ce qu’on veut finalement, ça change rien.

Spoiler : c’est faux, évidemment. Les végétaux ne possèdent pas de système nerveux donc ne souffrent pas. En tout cas, aucune preuve à ce jour d’une éventuelle souffrance en tant que telle des végétaux.

Et si vraiment le sort des laitues importait vraiment aux défenseur-euses de la sainte bidoche, il vaudrait toujours mieux manger directement des plantes, plutôt que de donner des plantes à manger aux animaux pour ensuite manger les-dits animaux. Question de rendement, la question elle est vite répondue.

cri de la carotte-sophisme-végétaux-souffrance

Ca se voit tout de suite qu’elle souffre cette pauvre carotte, non ?

8) « Ouais mais la viande c’est trop bon »

Niveau argumentation on arrive bas je sais, mais si on creuse un peu, à chaque discussion sur le véganisme on en arrive toujours à un moment à cette phrase : « Ah ouais mais la viande c’est trop bon, moi je pourrais pas, je sais pas comment tu fais ». Le goût, le plaisir de manger, c’est un peu ce qui fait tenir tout ce bazar autour de la viande, on va pas se mentir (#touchepasàmonsteak).

Alors que répondre à ça ? Les véganes répondent souvent que la vie des animaux dont on se délecte de la chair vaut mieux que quelques minutes de plaisir facilement remplaçable par des produits végétaux ! Surtout que la plupart des vegans ont également consommé des produits d’origine animale pendant des années avant de transitionner (presque 23 ans pour moi, ouille 😓), il n’existe que très peu de véganes de naissance. Le constat est là : on ne devient souvent pas vegan par dégoût des produits animaux, mais pour des raisons éthiques ou environnementales la plupart du temps.

9) « Les vegans sont extrémistes »

On reproche souvent aux véganes d’être des extrémistes, des radicaux. Comme si c’était forcément une mauvaise chose d’être radical, d’aller au bout des choses. Le radicalisme est d’ailleurs un terme qui revient souvent dans le milieu militant au sens large (antiracisme, antisexisme, etc). On est accusé-es d’exagérer, d’aller « trop loin ».

En réalité, on met simplement nos actions/comportements en cohérence avec nos idées. On n’admet pas de demi-mesure dans ce qui cause du tort aux autres, ce qui est injuste ou immoral, n’est-ce pas ? Taper son voisin ? Bah non c’est mal. Mais si c’est juste une fois par mois ? Bah c’est toujours pas top…

Bien sûr, impossible d’être vegan à 100%. D’ailleurs, même la définition du véganisme ne parle pas en soi de pureté ou de perfection, mais bien d’éviter l’exploitation animale autant que faire se peut. « Extrémiste » tout seul ne veut donc pas dire grand chose (extrémiste par rapport à quoi ?)… Tout est relatif ! 😄

10) Vous vous pensez supérieur-es aux autres ! »

On est pas végane parce qu’on se pense supérieur-e aux autres mais c’est justement parce qu’on ne se pense pas supérieur-es aux autres (animaux inclus) qu’on est végane. En général, on estime simplement qu’un repas, un produit du quotidien ou un spectacle ne vaut pas plus que la vie d’un animal ou qu’un animal endure autant de souffrance pour ça. Donc on se débrouille pour contourner et faire autrement !

Ca ne veut pas dire qu’il n’existe pas de végane se sentant supérieur aux autres personnes (mais ça c’est humain et pas seulement propre aux véganes).

En fait, il existe encore des tas et des tas d’objections contre le véganisme, mais j’ai essayé de faire ressortir ici celles que j’ai le plus entendues.

Peut-être as-tu toi-même des éléments qui te font douter pour entamer une transition vers le véganisme ? N’hésite pas à nous les exposer en commentaire pour avancer ensemble ! 💪

Je te dis à très vite pour un prochain article ! 👋

Si tu as aimé cet article, tu peux le partager ! :)

5 Comments

  • Sophie dit :

    Bonjour Camille, je ne suis pas végane (plutôt flexitarienne) mais je te trouve très juste ds ton discours. Effectivement c est super de rappeler qu il est très important de se supplémenter en b12 et de surveiller tous les autres nutriments que tu as listé. Et comme tu dis, l équilibre en protéine peut être largement atteint ! Pour l argument « vous vous sentez supérieurs » je pense que ça s adresse surtout à ceux qui souhaitent « convertir » les autres mais ça marche aussi dans l autre sens ! l important est de respecter les choix de chacun et d être cohérent entre ses idées et ses actes :).

    • Camille - Omnitovegan dit :

      Merci pour ton commentaire ! 🙂 Après vu l’urgence climatique et le nombre d’animaux abattus inutilement chaque année, je ne ferai pas de langue de bois non plus concernant le « choix » des uns et des autres à être végane ou non 😉 Je pense qu’être végane est un devoir moral envers les autres animaux si on en a les capacités et les moyens, sinon je ne le serai pas moi-même :p ! Difficile alors de respecter le « choix » de chacun dès lors qu’il fait des victimes pour des raisons plus que discutables (voire complètement caduques) et qu’il nous entraîne de plus en plus vers un monde invivable !

  • Tof dit :

    J’aime bien le point 6 : Avec des si, on met la Tour Eiffel embouteille…
    Dans la plupart des cas, c’est l’inverse qui se produit : échoué sur une île, on se retrouve en milieu végétal… alors savoir trouver des ignames, ouvrir des cocos est souvent plus efficace que d’imaginer d’éventuelles techniques de chasse ou pêche bricolées avec les moyens du bord.
    L’image de seul sur un rocher avec un cochon me fait rire, une petite faim et tu croques dedans vivant ?

    • Camille - Omnitovegan dit :

      Hahahaha oui c’est clair que des végétaux, dans l’image toute faite qu’on se fait de « l’île déserte », il y en a ! Quelques connaissances en survie dans le monde végétal sont un gros plus pour le job ! 😜 Et puis le cochon, (omnivore lui-aussi !) se pose peut-être les mêmes questions que nous ? 😂

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Devenir vegan sans pseudosciences

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